Fatoumata Bintou Kandé plus connue sous le nom Fatou Kandé Senghor, est une artiste, réalisatrice de film documentaire de création, de série télé et de fiction à présent. Elle est aussi formatrice en vidéo pour des jeunes scolarisés et des jeunes en difficultés d’apprentissage. Elle vit et travaille à Thiès. Son documentaire phare reste à “Donner Naissance (Giving Birth), un portrait de l’énigmatique sculpteur casamançaise Seni Camara, sélectionné à la prestigieuse biennale des arts contemporains de Venise. Elle a publié plusieurs articles dans des revues sur les thématiques genre, cultures urbaines et cinéma africain. Il y a 20 ans, elle a fondé Waru Studio, un espace d’art à Dakar où gravitent jeunes artistes, cinéastes et chercheurs afin d’explorer l’intersection entre l’art, les technologies et la politique en Afrique. Au fils des années elle fait des collaborations significatives comme travailler auprès du cinéaste sénégalais Ousmane Sembène sur son film “Faat Kiné” (une ode à l’entreprenariat des femmes sénégalaises), du cinéaste allemand Wim Wenders sur son film “The Invisible” (un documentaire sur les abus sexuels sur les femmes durant la guerre civile au Congo). En 2015, elle publie WALABOK une histoire orale du hip hop au Sénégal chez Amalion Publishing, une anthologie sur deux générations d’artistes qui font le mouvement hip hop au Sénégal. Anthologie qui est à la base d’un projet de série télévisée primée lors du festival de cinéma de Ouagadougou « Fespaco ». Sa pratique artistique est une combinaison de photographie, de film, d’installations publiques, d’écrits et de recherches pour explorer des concepts intimes tels que l’identité, la communauté, la religion, l’histoire et la géographie. Ce qui la passionne c’est documenter les mutations sociales pour mieux révéler comment les textes dit sacrés, la poésie et les légendes de l’oralité nous informent sur la vie moderne. Sa perception est singulière parce que liée à une grande expérience panafricaniste et globale. Issu d’une famille de diplomates, nos séjours prolongés au Nigéria, au Ghana, au Cameroun, au bénin, au Togo, lui auront donné des influences des univers culturels et linguistiques divers.
Mon Travail
Elle aime se définir comme une clé 12, qui est utile pour tout. C’est bien cela la vocation d’un artiste. Si elle utilise beaucoup la caméra, elle peut aussi bien nous surprendre avec une performance multimédia.
L’oeuvre de Fatou Kandé Senghor, si elle respire l’Afrique, n’est pas non plus uniquement africaine et ne se laisse pas enfermer dans un territoire géographique. Voyageuse, animatrice de radio, créatrice de séries télévisées, militante de la cause féminine, accoucheuse de talents et pédagogue. Fatou Kandé Senghor a aussi travaillé avec les plus grands, Ousmane Sembène, dont elle a hérité le sens de l’engagement, et Wim Wenders, dont elle a hérité l’art de mêler documentaire et fiction.
Ses préoccupations sont celles du monde et sont les sujets de sa démarche artistique. Les maux et le bien-être de notre société, les espoirs et les désillusions, les défis et les réussites des êtres que nous sommes ; de vrais problèmes qui se posent au quotidien pour lesquels nous inventons et réinventons des remèdes. Ce sont ces conversations, ces rencontres avec nos peurs, nos actions que Fatou transpose dans une combinaison de photographie, de film, d’installations publiques, d’écrits et de recherches pour explorer des concepts intimes. L’intimité de l’être, lorsqu’on touche à son identité, sa communauté, sa religion, son histoire et sa géographie. C’est ce qui la passionne. Toutes ces mutations sociales qui révèlent des êtres dans leur profondeur
Travaillons Ensemble !
Main dans la main vers le succès : Une collaboration fructueuse.